“Un homme d'expérience", “rigoureux”, “un soutien fidèle”: pluie d’hommages après la mort d’Olivier Marleix

Nostalgique du gaullisme et souverainiste assumé, le député LR Olivier Marleix, qui a mis fin à ses jours lundi à l'âge de 54 ans, s'était illustré par son opposition au macronisme, dont il avait fait une critique virulente dans un livre.
Père de deux filles, le député était aussi le fils du ministre Alain Marleix, qui avait occupé des postes ministériels sous Nicolas Sarkozy et était un des plus fins connaisseurs de la carte électorale.
Soutien d'Edouard Balladur en 1995, Olivier Marleix était un homme plutôt discret à l'élégance classique. Il a été élu pour la première fois en 2012 à l'Assemblée nationale en Eure-et-Loir, loin de la circonscription du Cantal de son père.
Jordan Bardella et Marine Le Pen ont ainsi salué la mémoire d'Olivier Marleix, "un élu de terrain, rigoureux, engagé au service de ses idées". Le chef de file de LFI Manuel Bompard rendant pour sa part hommage à "un adversaire politique toujours respectueux, une voix singulière".
L'Assemblée nationale a observé une minute de silence en hommage au député LR Olivier Marleix. "J'ai l'immense tristesse de vous confirmer que notre collègue Olivier Marleix nous a quittés. C'est une onde de choc", a déclaré au perchoir la présidente de séance Naïma Moutchou (Horizons), annonçant qu'un hommage lui sera rendu mardi à 15h dans l'hémicycle. Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement, a salué un député "unanimement reconnu comme un rhéteur redoutable, mais toujours loyal".
Il était un "homme politique d'expérience" qui "défendait ses idées avec conviction", a salué lundi Emmanuel Macron dans un message sur le réseau social X. "Je respectais aussi nos différends puisqu'ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays", a réagi le chef de l'État à propos du député d'Eure-et-Loir, fervent contempteur du macronisme.
Très proche de Michel Barnier, ce dernier a dit sur X (Twitter) “partager la peine de sa famille”.
Le Premier ministre François Bayrou a, lui, dit lundi sa "stupeur" et son "immense tristesse". "Sa haute silhouette nous manquera", a salué le chef du gouvernement, qui lui rendra également hommage mardi matin lors d'un déplacement à Chartres, dans la circonscription voisine de celle du député. "On ne se rend jamais compte de la fragilité des êtres humains", a ajouté François Bayrou.
L'ex-chef de l'État Nicolas Sarkozy a rendu hommage à celui qui fut son conseiller technique à l'Élysée, "un collaborateur précieux, un soutien fidèle dont l'engagement ne m'a jamais fait défaut".
Parmi ses adversaires politiques, beaucoup ont salué la mémoire de cette figure de l'Assemblée. À l'image de l'ancien président socialiste François Hollande qui a fait valoir que la "fidélité pour son parti ne le détournait pas du respect qu'il affichait avec élégance pour les idées qui n'étaient pas les siennes".
Le patron de Renaissance, Gabriel Attal, a de son côté décrit "un homme de passion et de conviction, défendant avec sincérité ses idéaux", "un parlementaire aguerri, pour qui les idées fortes pouvaient s'échanger dans le respect", "un élu au plus proche des Français, qui puisait sur le terrain les racines de son engagement".
RMC